A quelques jours du Midem (en direct sur EL à partir du 23), la société civile des producteurs phonographiques a tenu sa conférence de presse sur les enjeux de la filière. L’occasion pour son président Pascal Nègre de donner son point de vue sur les conclusions du rapport Zelnik. La mesure phare de ce dernier est résumée dans l’ultimatum reçu par les producteurs pour s’entendre sur une gestion collective des droits sur le Net. Ce n’est un secret pour personne que les majors y sont opposées ; on attendait donc avec impatience la première réaction du leader du marché. Pascal Nègre a estimé que rien n’était perdu, puisque les labels avaient un an pour se mettre d’accord, mais il s’est montré aussi sceptique sur l’utilité de cette transformation du métier : "je ne comprends pas le but. Le problème n’est pas le partage de valeur mais la taille du gâteau". Il a par ailleurs estimé que le marché français du téléchargement décollait enfin "aujourd’hui en France on a trois fois plus de plateformes qu’à l’étranger, le marché numérique décolle" - Universal Music a doublé ses ventes sur iTunes en 2009. Pour aider, la SCPP propose un moratoire sur le TVA appliquée au marché dématérialisé, comme cela se fait aux Etats-Unis. La société civile s’est montrée satisfaite de la revalorisation des rémunérations sur les lieux sonorisés - la somme totale va atteindre 49 millions d’euros en 2014 contre 21 millions en 2009. Au total la SCPP a récolté 61,9 millions d’euros, soit 11,3% de moins en 2009. Enfin, concernant Hadopi et la lutte contre la piraterie, la SCPP a "prévu de traiter 50 000 mails par jours" aux internautes fautifs, dès qu’elle aura reçu l’autorisation de faire feu de la CNIL.
( Lire l'article original via www.electronlibre.info )
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