L'actualité française, ces derniers jours, c'est bien sûr la vague de violences et de dégradations qui ont enflammé les banlieues. L'incendie couvait depuis longtemps et les déclarations de Nicolas Sarkozy, le ministre de l'intérieur, ont attisé le feu comme un "Flashover", phénomène bien connu des pompiers.( "Tout sur les Flashover et les Backdraft"). "Nettoyer la banlieue au karcher", la débarrasser de la "Racaille", c'était pourtant dire tout haut ce que beaucoup pensent si fort...mais c'était, de la part d'un ministre d'état, totalement irresponsable. En employant de tels mots, le ministre cherchait, en réalité, à caresser dans le sens du poil les citoyens-électeurs qui éprouvent un ras le bol justifié face à l'insécurité ambiante. Son intention n'était pas de lancer une déclaration de guerre contre ceux qui terrorisent les banlieues. Pour preuve, cette violente diatribe s'accompagnait d'un véritable arsenal de recrutement pour l'UMP : (Marketing guerrier sur le net en faveur de l'UMP). Les mots furent repris, commentés et dans les banlieues, ils attisèrent la violence et les cités s'enflammèrent. La couverture médiatique amplifia le mouvement en faisant des bilans chiffrés de véritables records à battre.S'en suivi l'incroyable polémique née des propos tenus par Azouz Begag, le ministre délégué à la promotion de l'égalité des chances! Azouz Begag refuse les propos de Sarkozy
Alors que la "décrue" des violences( c'est le terme utilisé depuis quelques jours par tous les médias ) semble se poursuivre à l'approche du WE du 11 Novembre, une nouvelle inquiétude mobilisait l'action gouvernementale. Des appels à la violence circulaient sur le Net et par SMS. De dangereux activistes invitaient les jeunes des banlieues à converger sur la capitale pour la mettre à feu et à sang. Le WE prolongé du 11 Novembre laissait craindre le pire. Bizarrement épargnée depuis le début de la crise Paris était la nouvelle cible! Un énorme dispositif policier fût mis en place pour empêcher la migration des jeunes vers la Capitale. Les gares SNCF et RER étaient placées sous contrôle des forces de l'ordre.Les Champs Elysées, point de rendez-vous traditionnel des casseurs, furent placés sous haute sécurité et les médias, de la même manière qu'ils avaient totalement zappés la grippe aviaire au profit des émeutes en banlieue, occultèrent d'un seul coup ces émeutes pour ne plus commenter que cette étrange bataille de Paris.Paris Brûle-t-il? Info ou Intox?
Et si cette hypothétique menace n'était que l'oeuvre brillante de spin-doctors inspirés. Oublions la banlieue en brandissant une menace plus terrible.Que quelques voitures, écoles ou commerces soient vandalisés en banlieues cela reste difficile à digérer, mais que l'on s'en prenne à Paris c'est tout simplement inacceptable. A l'heure ou j'écris ces quelques lignes, Paris n'a jamais été aussi calme et on ne parle plus de décrue des émeutes, on n'en parle tout simplement plus!
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