Fès, cité impériale, haut lieu béni des Dieux, ville Mémoire...j'ai toujours su que c'est vers toi que, pour la première fois, je foulerai de mes pieds le continent Africain.Le temps m'en ayant offert la possibilité, ton rêve s'est enfin réalisé. Il y eu tout d'abord tes faubourgs populaires qui, du chemin de l'aéroport au coeur de la Médina, sous une pluie battante, jouèrent le rôle de sas. Un sas nécessaire à cette véritable plongée qui nous emmenaient vers une autre époque. Puis les quartiers chics, bordés de palais et de villas qui nous rappellaient que, dans ce Maroc moderne, l'élite la plus riche se baigne dans un océan de luxe et d'égoïsme, protégeant jalousement ses trésors, derrière d'impressionnantes murailles érigées par la sueur d'une main d'oeuvre pauvre et assujettie. Mais déjà, le coeur de la Médina résonnait des multiples appels des Mosquées. C'était la rupture du jeûn, en plein Ramadan, Fès demeure plus que jamais la cité de la Foi et du Savoir! Notre arrivée au Riad Fès Baraka, l'accueil de Khadija, la maîtresse des lieux tenait déjà toutes ses promesses. Le lieu était totalement magique: Un patio Andalou fleuri et savamment éclairé, servait d'écrin à un bassin de mosaïque s'offrant à nos futures heures d'oïsivité. La suite "Arabesque" serait notre cocon sucré pour ces sept jours de "Farniente". Tout est arrangé avec goût et harmonie. Meubles anciens, tentures précieuses, Zéliges à profusion: ouvrez les yeux et suivez moi dans la Visite du Riad Fès Baraka . Khadija, notre hôte, a la douceur et le caractère des femmes qui ont un but. Marc, Son mari demeure en France, à Bordeaux, où son travail le retient; Il assure la commercialisation du Riad alors que sur place, à Fès, Khadija habite ce lieu féérique de ses milles attentions. Merci, à tous deux de s'être lancé dans cette aventure promise à un bel avenir, notre séjour fût doux et innoubliable.
Que dire de nos multiples escapades dans la Médina? Un dédale de ruelles, de boutiques, de cours protégées des regards, de palais, de mosquées, d'enfants croisés, de mules surchargées précédées par les cris des muletiers "Anda, anda!!!"...le regard est sans cesse sollicité par les couleurs, les tissus, les éclairages...un vrai spectacle vivant et authentique. Ici pas d'artifice, tout est réél. il y a un marché sous-terrain, une économie parallèle...les Fassis vont de l'avant, mais leur travail et leurs activitées vous replongent dans un monde quasi-médiéval. Les odeurs, sans cesse, vous guident dans ce labyrinthe où il fait bon se perdre: les épices, bien sûr, mais aussi les pigments et, innévitablement, les odeurs nauséabondes et ennivrantes du souk des tanneurs ainsi que de la vie quotidienne. Les sens sont en éveil permanent. Heureux l'aveugle qui déambule dans la Médina de Fès, son ittinéraire est balisé par la richesse de toute cette fourmillière. Fès la Grande...tes richesses et tes pauvres m'accompagnent à jamais!
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.